kukka.lykoori

Faire vrai consiste à donner l'illusion du vrai

Vendredi 12 juin 2009 à 22:34

L'ennui s'égrène sur les cendres du Temps.
 

Dernier jour. Dernière fois que je voyais certaines personnes. Derniers cours de lycée. Je reviendrai dans ce bâtiment la semaine prochaine, pendant six jours et demi. Et je le quitterai définitivement. L'année prochaine, pour la première fois depuis sept ans, je ne ferai pas l'éternel même chemin, dans le Rue aux Cookies. Cette rue pavée, qui sent les croissants et le pain chaud le matin, le kebab et les grillades le midi, l'alcool et la clope le soir. Cette rue pavée si vivante, si animée, où marcher avec des talons est un véritable parcours du combattant.
Tant de dernières fois, et pourtant... et pourtant aujourd'hui, quand je suis partie, seule - attendant que certains partent, mais m'éclipsant avant que d'autres se décident à quitter leurs fauteuils -, et qu'on m'a rappelé que c'était ma dernière journée de lycée... et bien, j'aurais du, comme tout le monde à cette époque de l'année, ressentir quelque chose. La tristesse de laisser derrière moi certaines connaissances, des milliers de souvenirs (ceux de l'endroit où j'ai passé presque la moitié de ma vie), ou bien la joie d'enfin quitter ce lieux, d'aller vers du nouveau, vers l'inconnu.

Mais non. Rien de rien. J'ai haussé les sourcils et tourné les talons, avant que quelqu'un ne se décide à me suivre. Il y avait juste un vide, un grand vide. Quelque chose d'immense. J'avais beau chercher dans les tréfonds de mon âme - pour peu qu'on puisse la fouiller -, rien de rien. Il y a des fois comme ça où je ne ressens rien. Je ne me sens pas vivre. Je suis juste un pantin, guidé par des actions automatiques, logiques.

 
Je n'ai envie de rien. Ou plutôt, ce dont j'ai envie entraînerait inéluctablement par sa réalisation des conséquences dont je n'ai pas envie.

J'avais envie d'avoir envie.



 
Chez moi, personne. Que faire ? S'occuper l'esprit, surtout. Ne pas rester à traîner comme une loque, car alors se crée un cercle vicieux. Regarder un film ? Ouais. Boire ? Pitoyable en pleine aprèm. J'aime être pitoyable, et toutes les routes mènent au rhum, comme on dit. Et puis soudain j'avais envie de manger, manger mal et beaucoup. Pas grignoter un peu de chocolat. Non, j'avais envie de planter mes dents dans quelque chose de consistant et de bien gras. Un hamburger ou un kebab. Oui un kebab. Prendre mes clés, mon portable mon argent, remettre ces chaussures qui me font souffrir le martyre et hésiter. Se décider pour un Maxi Kebab Frites. Avec Ketchup s'il-vous-plaît. Il est 15h et alors ?
Que c'était bon. Satisfaire ses envies même les plus simples, sur un coup de tête. Pourquoi n'en suis-je pas capable pour le reste ? A force de les refouler pour pas qu'on ne devine ce que je désire, je ne ressens plus rien. Je suis une coquille vide, et même pas jolie. Et puisqu'il n'y a plus d'intérieur, tout est bon à jeter. Même pas capable de bosser.

*Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?*

Vomir les mots sur mon écran. Les livrer tels quels. C'est fou, j'arrive à ressentir quand j'écris. Quand je ris. Je ne suis plus jamais triste, plus vraiment. Juste mélancolique, énervée, consternée. Mais j'ai réussi à éradiquer la tristesse, je crois. A quel prix ?
 
Et puis ça faisait du bien de t'avoir au tél. Comme avant. J'suis crevée, mais je ne le regretterai pas. Car je me suis sentie revivre aussi hier soir.
 

Mardi 2 juin 2009 à 21:46

Stridentes sonorités
Affolantes hilarités
Distrayante rejetée.

 Âme en peine,
Elle erre.
Un sourire aux lèvres,
Elle traîne.

 Vous rassure,
Si misérable.
Enfouit par-delà les murs
Votre dérision effroyable. 

Elle se sent sur la page de votre vie une rature.
Déchirée en deux. Ouverte, détruite, divisée en de multiples cassures ;

Samedi 16 mai 2009 à 1:57

De l'amour dans les manèges enchantés. Manèges secrets.




Des corps collés les uns aux autres, sacrifice collectif aux vibrations musicales. Vibrations intérieures.





Des lumières partout, mais un ciel manquant d'étoiles. Un manque flagrant.

Jeudi 7 mai 2009 à 20:39


Il y a, vous savez, ces envies soudaines qui viennent de nulle part ou de partout. Vouloir d'un seul coup manger un kebab, ou bien écouter une chanson précise. Là, maintenant, ce dont j'ai envie, c'est de m'envoyer en l'air. Avec n'importe qui, pourvu que ça soit un inconnu, une fille ou un mec, moche et stupide, je m'en fous. Je ne connaitrais même pas son prénom, il ne connaîtra pas le mien, je passerai juste une nuit à ne pas penser, ne réfléchir à rien, si ce n'est de donner du plaisir et en recevoir. L'alcool et la drogue ramènent les souvenirs, à la fois émoussés et pourtant plus aiguisés. Avec le sexe au moins, on s'oublie vraiment - parfois.

Oublier ces fantômes, qui viennent gratter la vitrine de mes certitudes, qui de leurs ongles font crisser le verre fragile qui maintient mon équilibre psychologique. Il est déjà fendillé en plusieurs endroits, et les flammèches me consolent de moins en moins. Je craque, je craque ces bouts de bois, qui vite deviennent noirs. Ils vivent, si peu de temps, chaleur éphémère dans lesquels mes pupilles se noient et s'embrasent. Brûler les soupçons, les peurs et les incertitudes, mais lorsque survient la peur, le foyer s'éteint, et tout retombe dans la sombre obscurité du doute.


Oublier que j'en viens à ne plus les supporter.
Oublier qu'ils me semblent infantiles.
Oublier leurs rires, qui pourtant m'apportaient dans chaleur autrefois, et qui désormais m'emplissent d'amertume. De Vitriol selon Coelho.
Oublier que les seuls fois où je me sens vivre, c'est quand je redeviens gamine, comme eux. Ou bien quand je vide une vodka sur le parvis de la ville, plus misérable que tout.
Oublier tout en sachant pertinemment que "ça" reviendra.

 

Il faudrait changer. Mais quoi ? Et est-ce que j'en ai vraiment envie ? Au moins la vie ne me paraît plus si ennuyeuse.


La Petite Fille aux Allumettes, ou le conte inachevé de l'éternelle indécise maso.
 



[Ambrose ou Ombrase ?]

Jeudi 23 avril 2009 à 22:48



[Je pensais être indécise, mais je n'en suis plus si sûre.]



En vrai je pensais être certaine de mes nouveaux principes profondément immoraux, et j'aimais ça - comme une vraie p'tite trve rebelz de la life. Et puis paf, à peine quelques semaines plus tard, je me demande si je vais pas redevenir comme tout le monde parce que quand même on est vachement incompris et pis c'est vachement dur quoi. Et pis j'ai pas de volonté comme toujours. Et pis faudrait assumer, tu te rends compte ? Moi assumer, faut pas déconner quand même !
Donc je cède à la connerie en me faisant croire que je fais ma rebelz, et finalement je me sens doucement tomber dans le cliché à éviter. Ahahah trop une débile celle-là quand même x)

En plus, comme rebelz, je vaux pas grand chose. J'aurais aimé être différente, faire quelque chose de différent. Au final, si jamais ça marche, je vais faire pareil que mes parents, quelque chose de "Très bien, très convenable", je vais rentrer dans la masse décrite par le prof en cours de géo, dans le profil type. Et puis on ne peut finalement peut-être pas se forcer à être différent. Moi qui pensais qu'avec de la volonté on pouvait tout résoudre de ce côté-là... Je dois pas en avoir encore assez x) Va falloir que je reprenne la natation en apnée... Retenir son souffle, se sentir exploser de l'intérieur, et continuer encore... une fois, deux fois, trois fois... voir les papillons devant ses yeux, remonter à la surface, inspirer... être content de soi, regarder la distance parcourue, et se dire que finalement ce n'était pas si difficile. Recommencer, encore et encore, se surpasser.
Too bad.

Et puis cette envie, cette envie de sensations fortes, sentir que je peux ressentir, sentir que je vis, pour quelque chose, pour quelqu'un ou pour moi. Avoir un but, ne serait-ce que pour quelques heures, quelques minutes, quelques secondes, le temps d'une vie de papillon. Ne pas se sentir juste ballotée d'évènement en évènement, pouvoir décider de toutes ces choses par moi-même.


 
Voir un sourire dans la nuit, et des étoiles voilées.

Mercredi 25 mars 2009 à 23:10

    Voici le premier texte que j'ai écrit pour Psychéphores. Le décor me trottait depuis un moment dans la tête, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le mettre sur papier (puis sur écran). Je l'ai remaniée un peu, mais c'est dans une version adaptée de ce monde, représentation chimérique de l'esprit d'une patiente souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité, que nous avons fait jouer notre première partie (qui, pour une "bêtatest", et au vu de notre non-expérience de MJ, fut plutôt un succès).




 Un théâtre. Oui c’était un théâtre de marionnettes, scindé en deux par un miroir démesuré. Et, de chaque côté, un pantin. Lequel était le véritable, lequel était le reflet, nul n’aurait sur le dire, pas même le marionnettiste, cruel mais invisible, qui maniait habilement les fils de Cwÿn. Dans son monde, deux corps pour un esprit, et deux esprits pour un corps dans la réalité.

 

D’un des côtés du miroir, les couleurs étaient agressives, violentes, brûlantes : du rouge et du feu s’y opposaient, créant une invraisemblable mais terrifiante cohabitation entre des volcans en éruption et des bouges mal famés. Une atmosphère enfumée y régnait en permanence, mais nul n’aurait su dire si cela venait de la fumée compacte émise par des éruptions incessantes ou des volutes éparses produites par les drogues consommées en abondance. L’ivresse était de mise pour tous, et notamment pour la poupée de bois qui y errait au gré de ses mouvements imposés par le maître du théâtre. Il en allait de même pour la débauche, la luxure, mais aussi la misère. Et tous ceux qu’elle fréquentait si intimement, avec tant d’ardeur, n’étaient pourtant que les chimères de son esprit dérangé.

L’autre côté en était la parfaite symétrie. Ici, les tons sont pastels, doux, anesthésiants même. Tout y est agréable, sucré, presque trop. Les paysages sont faits de vastes prairies, de forêts et de manoirs resplendissants. Tout y est convenu et droit, selon les règles, la loi et la morale. Cependant les gens n’y entretiennent que des rapports purement matériels, artificiels, et surtout dénaturés par les règles qu’ils se sont toujours imposés. On y croit aux beaux sentiments, on les pense forts, on les rêve intense, mais ils ne sont en réalité que de fades espoirs, et ressemblent plus à de l’indifférence bienveillante. Mais là encore, les personnages font partie du décor, et la poupée s’ennuie dans ce monde aseptisé.

 

« J’avance dans l’éternité des miroirs brisés, le sable dans mes yeux brûlés achève de s’écouler. Pourtant je suis restée aveugle, les murs n’ont pu livrer de leurs lèvres gercées que les ruines d’un très grand sablier »
(Arrakeen - Rages)

 

 


Mercredi 25 mars 2009 à 22:59

    Il y a de cela quelques semaines, un elfe comptant dans mes fréquentations me contacta à ce sujet : son esprit tordu avait été traversé par une idée qui avait peu à peu mûrit, prenant racine et se nourrissant de ses étranges pensées. Un concept de jeu de rôles. Nous en avons parlé, organisé (certes à l'arrache) une partie, qui finalement fut assez réussie, et une deuxième est en phase (peu avancée u_u) de préparation. Voici le scénario général de ce jeu de rôle (texte écrit par Eldwin) :




Psychéphores

 

Histoire

 

         Certains évènements, certaines périodes de nos vies nous marquent à jamais. Source de profonds traumatismes, ils arrivent à mener nos esprits jusqu'à ses limites, l'image de soi devient insupportable, l'image d'autrui pousse au crime par pensée, à l'adulation et ne fait que creuser ce fossé qui nous sépare de la réalité.

Dans les cas les plus extrêmes, cette réalité s'efface de l'esprit pour céder la place à une autre. De prime abord, solution de substitution, ce monde imaginaire se révèle très vite être une expression des pires craintes et des plus grandes aspirations de chacun. Ce cocon confortable demeure malgré tout un lieu de repli ultime où l'esprit se laisse aller, où la réalité n'obéit qu'à une seule loi : la liberté de l'inconscient, le psyché est une matière malléable que l'inconscient façonne.

 

            Dans les années 60-70, dans un état satellite de l'U.R.S.S, une clinique psychiatrique s'intéresse à de nouveaux procédés.

Le Dr. J.F. Kornietscki y expérimente un traitement révolutionnaire susceptible de sortir les personnes d'une psychose  chronique. En établissant le profil de ses patients, le Dr prétend réussir à s'introduire dans les mondes imaginaires que ceux-ci crééent. Chaque patient devient un créateur ( initiateur? ), un potentiel dieu inconscient d'un monde imaginaire.

Les médecins et personnels soignants deviennent des explorateurs, guérisseurs intérieurs, la guérison devient une quête profonde mêlant énigmes personnelles sur les malades et combats avec les maux du passé.

Mais jalousement gardée, la découverte de cette thérapie promettant de grandes avancées risque de prendre très vite les allures d'une épopée intérieure où les impondérables se multiplient.

 

            En effet, bien que restée secrète, cette possibilité d'exploration intérieure semble s'ouvrir à une palette plus large d'individus. Les personnes liées aux créateurs( initiateurs? ) dans la première réalité ont établi un lien qui perdure dans la seconde réalité, dans ces secondes mondes. Des liens se tissent entre les parents, amis ou par la proximité physique ou un passé commun et ces attaches permettent aux esprits de se rapprocher, de se rencontrer, ainsi, de nombreux individus vont se retrouver projeter dans des mondes où l'esprit est l'unique régent.

Tous ces explorateurs de l'inconscient seront peu à peu qualifiés les psychéphores...



 

Mardi 10 février 2009 à 18:38

La neige au sol, le plafond qui clignote.
 
La science des rêves, une maison hantée par des vivants, la chaleur de l'obscurité quand on l'affronte à deux.

Les sourires affichés puis perdus aux rues désertes, la fumée dans la maison du cashemire, contempler les vrilles du manège et de ses prisonniers enfantins.



***


Être entraînée par le tourbillon de la vie, ne pas toujours le comprendre mais l'accepter, comme son reflet dans le miroir.



[It's so rock and roll to be alone]

Jeudi 5 février 2009 à 0:22

Hoplà, p'tit article de 00h09. Pourquoi ? Sans raison, sans doute. Enfin Spinoza et Leibniz me diraient sans doute que ce n'est pas sans rapport avec certains nerfs qui font la connerie de lâcher au moment où il faut pas, mais eux, ils me font chier x) Et puis j'ai placé le mot "chimpanzé" plus de fois qu'eux dans ma dissert' ce matin alors hein. Et puis j'ai aussi mis Matrix. *Genre la fille trop fière d'elle* (quoi c'est pas coolmylife.com ici ? Bah, quitte à être partie sur cette lancée...)

Et puis la vie au fond c'est sûrement pire cool, quand on a la confiance d'une huître atrophiée des yeux, parce que bon, on ne cherche pas le moindre mensonge dans ce que nous racontent les autres. Pourquoi je n'arrrive à faire réellement confiance aux gens qui me sont proches qu'après beaucoup de temps ? Ca fait un peu genre "carte señor, félicitations". Mais finalement, les gens en qui j'ai confiance, véritablement, se comptent sur les doigts de la main, c'est un peu dommage non ? La Freud dirait que c'est mon surmoi qui a été trahi, mais faut pas abuser merde, j'ai été trahie de quoi entre 3 et 5 ans (ah oui parce que c'est très précis la période du surmoi, sisi) ? Le Père Noël n'existe pas ? Ouais nan, ça limite je m'en foutais. Ou bien je faisais semblant de m'en foutre, par fierté ? Peut-être qu'elle vient de là, cette habitude de merde de faire genre ça me touche pas ? Et aussi de savoir faire genre ça me touche quand c'est utile ? Bon, j'admets, y a quelques personnes qui me grillent trop =D Enfin surtout une ou deux. 'Tain comment je raconte ma life, c'est ouf, ça déchire sa grande-tante en string léopard dans l'métro. Oopa.
Vivement vendredi soir que j'arrête de me griller les neurones... Ou en tout cas que j'me les grille à autre chose qu'aux cours.

"L'affirmation de ma liberté peut-elle se concilier avec le principe de déterminisme de la nature ?" Héhé.

Bon allez, moi aller dodo. Moi arrêter raconter merde. Moi éteindre à contre-coeur Mickey 3D.

[On aurait pourtant pu être amis, aller danser au bal. |...| On pourrait pourtant tous être amis, un peu comme les fourmis, mais les gens sont comme toi, toujours ils se méfient, alors la guerre ça m'étonne pas]
(Mickey 3D)

Lundi 19 janvier 2009 à 23:47


Il y avait leur fumée, qui en volutes éparses troublait le ciel orange. Orange mécanique, îlot de couleur étrangement sale, amèrement doux, perdu dans l'infinité des étoiles.

Il y avait le rire. Leurs rires, qui lui semblaient si lointains et dénués de sens, qui se heurtaient à la paroi si hermétique de sa bulle éthérée, érigée par la nouvelle téléphonique. Elle aurait voulu leur hurler son désarroi, remplir de sa haine ce si joli espace douillet et confiné, non sans les avoir cependant figés au préalable en patins de pierre, histoire de na pas regretter ce cri silencieux.

Il y avait la bruine, qui s'égrenait sur leurs visages, tandis qu'elle tentait elle aussi de s'envoler sur le béton vers les illusions, mais bien vite le poids de son humanité la cloua au bitumé pointillé de gouttelettes.

Il y avait les gens, mais juste elle, sa musique, et le crissement ferraillé, bétonné, des murs souterrains qui défilaient derrière son crâne embrumé, encombré. Encimenté.

Il y avait la rue, ses lumières tant que ses ombres, ses humains qui faisaient sourire. Et ceux qui instillaient une peur compréhensible mais irraisonnée, faisant trembler et s'entrechoquer les mots dans sa bouche. Pourtant, le second brillait.

Il y avait le vent, qui l'invitait sur la Lune, en traître. Elle ignora à contre-coeur la proposition et ne fit que l'écouter chanter, doux et passionné à la fois.

Il y avait le glissement tout d'abord violent, puis soyeux, des crins de plastique contre ses cheveux. Le réconfort physique et si simple que cela apportait.

Il y avait cette chaleur, malgré le froid ambiant, cette gorge enflée, asséchée. Ces picotements dans les pieds et la sueur.

Il y avait cette terreur, fruit ou cause des cauchemars, nombreux et oubliés. Les rares accalmies de peur, les cheveux collés à la tempe, les mains agrippées à la couette.


Tempête semi-consciente de l'imaginaire anxieux.

~

[Where is my mind ?]

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast