kukka.lykoori

Faire vrai consiste à donner l'illusion du vrai

Lundi 22 décembre 2008 à 14:50

                
 

Au crépuscule A l’Aurore           




[J'ai dû m'égarer, faire un mauvais calcul - Shades]




Des
épluchures de couleur.


Voilà ce que nous sommes, les déchirures d’un arc-en-ciel, formant malgré nous une mosaïque aux cent sens. Sans sens. Nous nous rapprochons, nous éloignons, essayons de trouver la bonne combinaison. Mais la vérité, c’est que nous n’y parviendrons jamais, car enfin, il eut fallu pour cela que nous soyons tous ensemble à la bonne place. Et cela est irréalisable, car il nous manque tout simplement un élément de ce puzzle démesuré.

Non, personne n’est jamais là où il faut au bon instant. Tu me dis qu’il n’y a eu aucune déchirure.

[Alors on fait comme on a dit… - Louise Attaque]



Sais-tu que du moment où tu m’as dit d’oublier l’accroc fait dans ce patchwork de regrets, j’ai su que je n’oublierai pas ? Si tu ne me l’avais pas répété, peut-être aurais-je été capable de me mentir à moi-même. Dorénavant, je ne puis mentir qu’aux autres. Cependant, crois bien qu’au moins, je suis à présent certaine que je ne veux pas de telles chaînes avec toi. C’est mieux, “juste”. Et non, je ne me comprends toujours pas.

 

[This was never the way I planned, not my intentions]






 



 

Pauvre poupée, tu pleures, de larmes que tu ne possèdes pas, la cruauté de ce détestable marionnettiste qui
une fois de plus a tiré sur les fils de ton corps inerte, te faisant agir sans en connaître la raison.

Apeuré petit pantin, la vérité, c’est que tu connais ta vérité. Et tu sais également que cela te rendrait encore
plus détestable aux yeux des autres, c’est pourquoi tu préfères ne pas proférer tes pensées faites de papiers,
engendrées par la peur et créées pour l’encre qui coule, blessante et amère.


 









 

[[Encore une fille à problèmes, et encore une histoire sans fin – Alister]
Et sans début.

 

Ce fut une comète. Née de l’ombre, flamboyante le temps d’une respiration, et mourrant dans le regret de ses cendres. [Mais quoiqu’“on” en dise, il me semble que c’est le scarabée qui a le premier fuit cette lumière aveuglante] Il faudra en renaître, s’en relever. La grâce du Phénix en moins. Endosser à nouveau le masque du quotidien, et avoir juste imaginé.

 

[Un désir chimique, issu d'un mauvaise mélange, m'a rendu hystérique, monstrueux et étrange |…|
Je voulais juste, démon ou ange, mettre fin à ce supplice. - Shades]







 



 

Alors tu leur souris de cette grimace barbouillée pour l’éternité à la peinture sur ton visage, dont seules les ombres mouvantes altèrent l’expression. Il te suffit de leur susurrer avec un désespoir feint et blasé mêlé à une certitude rassurante que tu es “juste fatiguée”. Tu t’occupes l’esprit en arrangeant la scène autour de toi, distribuant paroles et regards. Ne pas être seule. Ne pas penser seule. Ne pas faire face seule à son propre reflet.

[Une nouvelle fois tout seul, échappé de la ville je fais face à la fin. – Shades]

Mais une fois que le rideau de velours étoilé s’est effondré, chère marionnette, tu te retrouves seule avec ton âme de bois. Et tu sais alors que tu n’es qu’une infime pièce de l’Eternelle Mosaïque. Solitaire et isolée.

[Les rideaux se ferment, un vent inutile balaye mes derniers chagrins. Je tire ma révérence, espère que mon absence ne sera pas un drame. -Shades]

 

 


http://kukka.lykoori.cowblog.fr/images/JonglageNBCpuzzle.jpg

 "Là où tu échoueras bientôt
Là où on s'est échoué trop
Où il fait froid.
Tu verras bien des éclaircies
Tu les prendras pour l'infini."

-Saez-

 


Dimanche 14 décembre 2008 à 21:00

En fait, je suis un peu un avion. Tout mon passé est dans ma boîte noire.
 


http://kukka.lykoori.cowblog.fr/images/Boitenoire.jpg
(sauf que je n'en ai qu'une)

Lundi 8 décembre 2008 à 20:07

                Quand leur chaleur et ce froid s'entre-mêlent dans mon bas-ventre...
Et que leur bitume et mes étoiles se fondent et se confondent.     

                                                       

Une hémorragie. Une hémorragie qui, aujourd'hui, atteint sa 30e journée, très exactement. Joie. Et une douleur qui va avec, notamment depuis ce week-end (due à ma nouvelle obsession ?), une abomination qui loge dans le haut de mon ventre, qui me taillade et me fait hurler en silence. Ce putain de cri, ça fait plus de 12h que je cherche à le crier, à le cracher à la figure de cette horreur. J'accroche de mes dents ce que je peux dans les vagues, que dis-je, les raz-de-marée où l'intensité s'accentue, s'accentue, jusqu'à atteindre un paroxysme...
Habituellement, que j'ai mal, je sais que ce n'est que superficiel, que ça va passer d'ici quelques minutes, il suffit que je me focalise sur autre chose, que je serre les dents et que ma volonté fasse le reste. La plupart du temps, la douleur physique peut-être vaincue par l'esprit ; la plupart des gens se concentrent dessus, mais le corps humain peut dépasser des limites dont il ne soupçonne pas l'existence, par exemple lorsque vous vous obligez à nager quelques brasses de plus sous l'eau alors que vous avez l'impression que vos poumons vont exploser dans la seconde... et pourtant, à condition de vous forcez réellement, vous y parvenez. Pas à pas, grâce à l'esprit, il est possible de repousser les frontière du corps. 

Et je dois me retenir, car les gens autour s'imaginerait qu'il faudrait me conduire à l'infirmerie, ou je ne sais où. Mais aucun de ces endroits aseptisés et hypocrites ne pourrait m'aider - c'est à l'intérieur, et comme c'est une douleur beaucoup plus durable que ces autres, si intenses mais si passagère, je doute qu'un doliprane suffise à l'effacer.
Le pire, c'est qu'elle ne m'attaque pas en permanence de manière aussi forte. Non, ne croyez pas que je sois une fille qui pense être au-dessus des autres par sa soi-disant volonté, et qui souffre le martyr toute la journée. Non. C'est juste qu'elle m'a par l'usure, ce qui montre au contraire à quel point je suis faible. Surtout de venir m'en plaindre ici. Et le pire de tout, c'est que les seules actions qui pourraient me la faire oublier, comme rire à gorge déployée ou profiter des bras tendus, m'offrant leur chaleur humaine, me la font ressentir de manière encore plus intense. Je crois bienq ue c'est ce qu'on appelle l'ironie.
Je rêve de prendre ma vengeance sur elle. Je rêve de HURLER, hurler pendant au moins dix minutes, hurler jusqu'à avoir la gorge entièrement desséchée, hurler jusqu'à en vomir, hurler jusqu'à ce qu'on m'interne dans un asile de fou. Hurler jusqu'à ce que je l'exorcise.

[Et au moins, dans un asile, je pourrais pleurer, rire, sourire et crier quand j'en aurais envie]

C'est drôle, elle est partie. Enfin, je suis assise au chaud à ne remuer que les doigts depuis une demie-heure, mais je n'ai pas envie de savoir si c'est définitif. Si elle a emporté l'hémorragie avec elle. Pas tout de suite. Laissez-moi un peu de répit dans ma vie d'adolescente faussement persécutée. Merci.




YEAH YEAH
                
(Salsedo)




Je voudrais tout, mais je n'aime rien
Je prends des coups, mais je les rends bien
Il y a des jours je voudrais seulement dormir
Je suis comme vous, je vaux mieux que rien
Je ne suis pas fou, mais je le deviens
Il y a des jours, je voudrais m'entendre dire :


YEAH YEAH              YEAH YEAH         YEAH YEAH


Je ne suis pas flexible mais je le deviens
Je ne suis pas sport mais je m'entretiens
Pas prêt à tout bouffer pour mieux m'en sortir
J'ai mauvais goût mais je m'aime bien
Je dirais tout mais je ne sais rien
J'ai quelques atouts mais très peu de mots pour le dire


YEAH YEAH              YEAH YEAH         YEAH YEAH


                        Je pourrais vous faire de l'ombre
                        Je pourrais même faire de l'esprit
                       Coller des gommettes sur vos joues
                        S'il le faut, s'il le faut
                        Je prendrais même de la hauteur
                        J'oublierais tout ce que j'ai appris

                        Mais être le maître du monde me fait un peu peur

Moi je ne suis qu'un homme ordinaire                         
Juste une homme ordinaire                        
Moi je ne suis qu'un homme ordinaire                        
Super ordi-Super ordinaire                        
Moi je ne suis qu'un homme ordinaire                        
Super ordi-Super ordinaire                        
Je ne suis qu'un homme ordinaire                        

 
(Woaw la chance, z'avez le droit à un article tout aux couleurs de Nowël *.*)
 

Mardi 11 novembre 2008 à 18:12

"So there's a broken mirror on my bed/I'll clean it up, so what ?"
                                                                                                        (The virgins)

(You don't have to be such a *** all the time - Don't be like that) [Je sais, quand j'ai passé le test Facebook, je suis le genre de copine "chiante"]


Mardi 11 Novembre : J'avait prévu de passer une bonne journée, j'en ai passé une très différente, mais pas mauvaise pour autant. C'est parti pour le racontage de vie :P

*J'ai retrouvé cette p*tain de feuille administrative si précieuse pour mon futur état de bachelière potentielle dans mes cours de chinois de 3e, allez savoir comment elle a atterrit là. En tout cas, si poster mes problèmes sur un blog les résolvent, je devrais continuer =D

*Comme mon rencard de la journée m'a ignominieusement lâchée à 11h39, j'ai râlé un bon coup en faisant un peu de cynisme au passage auprès de mes contacts MSN ayant eu la facheuse idée de me parler à cette heure.

*Et puis j'ai totalement changé de plans : j'ai refait (enfin j'ai commencé) un nouveau visage à ma chambre. Na. Et j'ai glandé sur MSN, Facebook, et je vais regarder un épisode de Gossip Girl. [Quoi je m'enfonce dans le mode associale ? C'est pas ma faute ce coup-ci ><]

*J'ai même trié mes cours, dont certains dataient de la 3e. Le tri, chez moi,ça donne grosso modo deux tas de feuilles éparpillées par terre : celles à jeter et celles (beaucoup moins nombreuses étrangement) à conserver et à essayer de ranger ailleurs que sous mon lit.

*J'ai même éprouvé le besoin de raconter tout ça sur ce cher blog, c'est dire (H)

*Maintenant, il ne me reste plus qu'à me motiver pour m'avancer sur mes DS et bacs blancs de jeudi. Ô Joie.




_"Si j'ai tort / Si tu m'aimes / A quoi je / Serre-moi fort" (Mlle K - Maman XY)

_"No one should fear what they cannot see/ And no ones to blam it's just hypocrisie" (Portishead - Elysium)

_"Moi j'ai rien à faire, y a personne qui m'attend" (Alister - Paris by night)

_Je suis comme vous, je vaux mieux que rien / Je ne suis pas fou, mais je le deviens (Salsedo - Yeah yeah)

_"Si j'respire toutes les 3 secondes, c'est pour pas grand-chose, si t'oublies mon âme [..] C'est p'têtre pour apprécier l'hyperventilation de tes soupçons" (Ludo Pin - 3 secondes)

Dimanche 9 novembre 2008 à 22:11

(Le 08/11/08 à 23h50)

Ahah la bonne blague.
Je vise d'entrer en prépa, et je ne pourrais peut-être même pas passer mon bac.
Tout ça pourquoi ?
Parce que je suis BORDELIQUE.
Pas une bordélique comme chacun aime un peu se prétendre à l'être. Une vraie, une que ça handicape, une qui voit ça comme une tare, un boulet à entraîner. Une qui est incapable de conservrer les choses administrativement importantes, qui ne sait où se trouve que ce qui n'a aucune valeur, aux yeux des autres du moins. Une gamine que toute sa famille se plaisait à surnommer "Tête dans la Lune" quand elle était petite, une collégienne qui a perdu maintes fois ses clés, ses cartes de self, de bus, de bibliothèque... Une lycéenne qui avait enfin réussi à s'organiser pour tout ce genre d'objets... mais qui se trouve maintenant face à un nouveau type d'ordre à avoir... et qu'elle n'a pas. La vie ne lu accordera-t-elle donc jamais un temps de répit ? Sa volonté devra-t-elle sans cesse s'employer à contrer cette nature de bazar instantané ?
Parlons-en, de cette pseudo-volonté.

Pourquoi est-ce que je n'arrive à rien ?
Pourquoi ne puis-je travailler à l'heure, suffisamment  longtemps ?
Pourquoi suis-je capable de voir mes priorités, mais pas d'agir en conséquence ?
Pourquoi l'adage "En théorie, la théorie c'est comme la pratique, mais en pratique c'est le contraire" s'applique-t-il tout particulièrement à moi ces temps-ci ?
Pourquoi est-ce que je sais si bien mener la politique de l'autruche quand il s'agit de choses sérieuses ?
Pourquoi ne pas savoir où j'en suis, ce que je veux et ce que je peux ?
Pourquoi vous mentir ? Nous mentir ?

La réponse est simple, et le pire c'est que je la connais : mon manque de volonté.


Mais sinon, ça va =)
J'ai fait du henné à ma chère Carotte-sex-friend (qui aurait cru qu'une poudre verte qui prend la couleur et le texture du purin une fois mélangée à de l'eau pourrait donner de beaux reflets dans sa chevelure ? <3), après quoi on a bouffé suffisammment de bonbons pour que nos dentistes prennent une année sabbatique aux Bahamas tout en regardant un film de Stanley Kubrick. Ce sont les aprèm comme ça qui remontent le moral, alors merci =)
(Et j'vous raconterais peut-être une autre fois les histoires de Gwen la Tartine)

Mercredi 22 octobre 2008 à 21:11

Comme quoi, tout peut arriver...


[*.*]

Qu'Elle ne me surprenne pas.

Qu'il m'arrive quelque chose qui soit imprévu et de positif à la fois.

Que je me fiche des résultats d'analyse.

Que j'aie de l'argent sur mon compte.

Que je détourne ma jalousie.

Que je L'aide alors qu'Elle est à l'autre bout du monde.

Qu'Elle vienne me parler.


Qu'Il soit là.


Qu'Il m'ait répondu.

Que je regarde Gossip Girl.

Que je raconte ma vie sur un blog.




Que j'obtienne ma prépa ?
Que mon futur rejoigne mes yeux vers les étoiles?
Que mes mots sachent s'écrire et m'exprimer ?
.*|*.
Que je retrouve cette euphorie d'à peine à soir, d'à peine deux heures ?





[Rien à voir, mais envie de faire ma blogueuse (H) : mise à jour des catégories xD]

Samedi 4 octobre 2008 à 21:07

Vous savez, il y a ces journées...


Ces journées où l'on se réveille en se disant que tout va bien aller, que ce seront autant de bons moments pour faire le plein de moral, entre deux semaines de stress.
La motivations aux premières (ou dernières) heures du matin fut si forte que je fis même des maths. Une première pour un samedi matin.
Puis on va de Charybde en Scylla. Tout dégringole et s'effondre au fur et à mesure que les heures passent. Et, tandis que je me morfonds en regardant des séries débiles et à perdre à des blind-test, il a qui ne répond pas. Qui râle. Qui s'impatiente. Qui étale indécemment son bonheur devant mes yeux frustrés. Qui me fait envier. Qui s'excuse inutilement.

Alors je pars de mauvaise humeur dans les rues, désertes de ce côté du terrain vague et de la caserne, même - et surtout - une samedi à 15h. Je me perds presque sous le siel dont le gris acier fait peser une chape apocalyptique et léthargique sur ma tête, heureusement protégée par un casque. Saez y déchire ses larmes. Histoire que je me sente moins seule. Ou pas.

[Que tout est noir... Comment te dire que tout est noir ? ... Comment j'ai peur... Comment j'ai froid...]
|-Saez-|

Et puis je la croise. La femme -de son âge- que je respectte le plus. Je ne sais pas comment elle fait pour conserver et dégager cette chaleureuse vitalité et cette créativité... En deux minutes à peine, elle m'a offert sur un plateau d'argent mon sourire et sa chance. Je crois que j'ai rarement été aussi reconnaissante.
Et là-bas, j'oublie tout entre les plots, virevoltant face aux miroir, seuls intacts dans mon monde, en me battant tout en sachant qui va gagner, en parlant bolas et coiffure, (LE) tulle et lumière noire, restaurant et inscriptions. Cela ne devait durer qu'une heure, j'y suis finalement restée plus de deux heures, juste à écouter leurs conversations, les phrases musicales, à entrer et sortir de rideaux fictifs et à apprécier le repos que m'offrait le parquet. En définitive, ce que je croyais être une contrainte, la seule ombre au tableau de ma journée s'est avérée en fait être la seule couleur (sous lumière noire ? =D). J'les aime bien en fait.

J'en suisrepartie, deux sabres, deux dagues et deux rapières dans les mains. Comme il m'a dit, avec ça j'aurais de quoi me défendre si j'étais agressée. Comme je lui ai répliqué, si quelqu'un ose même m'approcher. Non c'est pas fait exprès la déchirure. D'accord, le bouton sans la carte pour le portail de derrière. Merci *pour ce que vous ne pouvez imaginer* et bonne semaine.

Dehors, le ciel est toujours aussi déprimant. Aussitôt la grille verte ou verte - ah non ouverte (ok, moi ma gueule)- la mélancolie s'abat à nouveau sur moi et m'assaille comme une amie dont on ne veut pas mais dont on accepte cependant la graine noire et le manteau ironique qui a goût de vieille larme. Vite mon casque. Un gosse me dévisage. Un vieux aussi. Un sourire apparait malgré moi sur mon visage, entre deux mèches soulevées par la brise insolente. Un peu amer. C'est marrant, ce coût de cendre pourrie me rappelle quelque chose...



Ma "fabuleuse" journée, peut-être ?

Lundi 22 septembre 2008 à 21:42

Le dimanche 21 septembre à 20h48

 

Un vide. Un néant. Absolu.

Pour la première fois, je ne parviens même plus à écrire.

Mon dernier échappatoire, mon ultime bastion. S'est écroulé.

Car pour pouvoir écrire, il me faut avoir des sentiments. A exprimer.

Et je suis vide.


 

Un fantôme inexistant, même pas formé de l'étrange plasma de l'âme que l'on peut observer (ou pas) habituellement chez ces créatures de l'imaginaire terrifié. Non je ne suis rien.

Je ne pense plus donc je ne suis plus.



Non pas qu'il ne se soit rien passé au cours des vingt-quatre dernières heures. Loin s'en faut. Non pas que ces divers évènements (égarements ?) n'aient suscité en moi les plus vives émotions. Positives ou négatives. Non pas que j'ai connu l'une des plus grandes crises de nerfs qu'il m'ait jamais été donné de faire. La plus stupide du moins.

Mais plutôt au contraire que mon cœur et mon esprit ont déjà sacrifié toute leur substance sur l'autel de mes émois et pensées. Et qu'à présent, il ne me reste plus rien “to deal with”, comme on dit. Sauf peut-être la force de prendre un crayon et d'essayer de traduire plus qu'approximativement mon état de décombre intellectuel après le ravage de deux armées opposées. Les ruines, lassées, errent.

“J'avance dans l'éternité des miroirs cassés/Le sable dans mes yeux brûlés achève de s'écouler.”
(Arrakeen)


***

Il y eut les bolas enflammées, leurs yeux bruyants, le grondement. Et l'adrénaline.

Il y eut la peau de son ventre contre le mien, nos yeux, nos remarques acides. Ses ironies.

Il y eut sa révélation, ma colère terrorisée, sa solitude. Ma honte nerveuse.

Il y eut cette attente aux mille tours, cette incapacité déçue, ce soulagement. Et ce vide. Il y eut un bonheur que je n'apprécie pleinement que maintenant, un autre qui ne fut qu'éphémère intensité qui me fait douter à présent ; il y eut un malheur terriblement solitaire par sa dualité.

Et ce vide nerveux.


***


Edition : Lundi 22 septembre à 20h14 : Il semblerait que finalement je sois presque parvenue à écrire malgré tout. En extrayant par la force les souvenirs de ma mémoire craintive et bloquée. Il semblerait aussi que cela n'ait pas exorcisé pour autant mes crises de nerfs noyées dans un océan de léthargie. Aujourd'hui encore.           Vivement que mon kheffier ne m'étrangle plus.

 

Samedi 13 septembre 2008 à 14:04

The Pixies. Une sublime chanson aux paroles qui décrivent si bien mon esprit. Ou plutôt mon manque d'esprit. Je tourbillonne sans savoir comment distinguer le haut et le bas, et après tout je m'en fiche. A part dans mes quelques instants de lucidité où je prends conscience de l'inutilité et de la futilité de ce que je fais. Je cherche alors à me raccrocher à mes bouquins, à mes notes pour ancrer mon esprit. Mais il s'évade toujours : comment voulez-vous passez des menottes à un fantôme ? Plus évanescent que le gaz le plus léger...  Je ne suis même pas certaine de sa présence. En réalité, je suis indubitablement convaincue qu'il est absent la majorité du temps.

Il s'en est allé sur des chemins plus sucrés, égarés loin de ces immeubles de granit qui cernent ma chair. Il a fuit, pour jouer à la balançoire avec d'autres rêves. Aux boulevards croisés de nos fantasmes, en un jardin désolé où seule resplendit la lumière de l'espoir. C'est en ce petit parc que se sont réfugiés les derniers lambeaux d'imaginaire qui nous restent à tous. Et je puis vous dire qu'à eux tous, ils ne pèsent pas bien lourd. Voyez comme ils parviennent à tous s'entasser sur le toboggan de la liberté, glissant les uns contre les autres, raccrochés par des fils invisibles. Mus par une sublime révolte subconsciente.
Ils s'amusent ensemble d'images irréelles, des colombes bleues qui nagent parmi les pages soyeuses de milliers de livres, échoués ici après le naufrage du violon ailé. Et, là-haut, sur la pente du talus, un ange dont les pupilles sont cernées de noir tourbillonne entre ses jupes gonflées de l'air nocturne.


Et Il sombre. Les pieds en l'air, la tête sur le sol. Et Il s'interroge :               
Où est mon âme ?




(19 juin 2008)



Lundi 8 septembre 2008 à 22:29

    C'est marrant hein ? Ces choses qu'on peut regretter sans même avoir eu le temps de se rendre compte qu'elles n'existent plus. Ouais, ces mots, ces phrases, ces pensées. Je le savais qu'un jour, ça s'évanouirait dans la nature bétonnée. Je le savais. Mais je n'en connaissais pas l'échéance... autant dire que j'ai cru à l'éternité de l'éphémère. C'était trop beau pour durer, sans aucun doute. C'était pas normal, que je sois presque pleinement heureuse. C'était même contre-nature.

[Il y a rien faire, par moment, regarder le monde à l'enver. Croire en tout, en l'éphémère, aller de l'avant - Louise Attaque]

    Et maintenant je suis là, nos routes ne se croisèrent finalement que peu de temps. Toi, je sais pas, mais moi ça m'a plu, au fond. Même si désormais nos chemin pierreux ne font plus que se cotoyer. Même si je n'ai jamais voulu l'admettre. Même si je t'ai envoyé des bouteilles à la mer.

[Pour nos tristes pigeons, qui sans destination, nous renvoient nos messages - Saez]

    Ouais, c'est dommage (pour moi). C'était peut-être une des seules choses dont je ne  me sois pas encore lassée. Tu l'as été avant moi, et je te comprends. Mais j'ai quand même, je l'avoue, un peu mal.

[ Tais-toi mon cœur, mon cœur c'est toi
Je croyais que tu t'étais tu et (?)elle (?)
Ne se souviendra pas de toi
D'ailleurs c'est pas la peine
De se briser comme ca
Tu vas encore lui faire peur - Dionysos]

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