kukka.lykoori

Faire vrai consiste à donner l'illusion du vrai

Jeudi 5 novembre 2009 à 19:20





Rewind _ K7 snatches
 


    Tout était pastel. Le ciel, bleu-rosé comme un soir estival ; les toîts qui le découpaient en dentelle grossière, façon carte postale de Provence ; même les chants d'oiseaux et l'humeur des passants étaient pastel. Tout respirait un crépuscule d'été, quand la journée a été agréable mais un tantinet trop chaude, et qu'enfin on respire tranquillement. C'est alors le meilleur moment de la journée.
                             ... Et pourtant. Nous sommes début Novembre, et l'air est glacé, tandis que je fais la statue mouvante devant ce portail rose délavé. Les cent pas du pantin. Je le savais, que cette journée ne serait qu'une blague grossière à mes dépens. Et voilà que l'avalanche de chutes font sans doute rire un bon paquet de spectateurs de cette vulgaire et mauvaise pantomime. Ce sera sans moi, merci. Je pensais que les vacances m'auraient recousu mes nerfs, mais j'ai recommencé aujorud'hui même, devant les gens, devant ce portail fade et ces fenêtres inertes. C'est reparti pour six semaines de fleuves salés.

Dire que je m'étais endormie devant la lune...




   Et puis, cette histoire gnangnan de ciel d'été ou d'hiver, ça m'a fait penser à toi, à ta remarque. Comme tu m'as déçu aujourd'hui, de me montrer à quel point tu t'arrêtes aux apparences. Pas la toute première, mais quand même. Si tu savais tous les gens que je hais, qui me sont insupportables. Oui, je suis une profonde hypocrite, à tendances nympho, schizo et misantrhope. Miam miam hein ? Bon misanthrope sans plus, juste des jours comme ça, des gens comme ça.

        Il y a juste cette impression, de ne jamais aller dans le bon sens. Pas à contre-courante non plus - ça, ça serait juste la classe. Non, c'est plutôt comme si... j'étais un genre de cassette audio du sicèle dernier, et à ma naissance - ou avant mes trois ans - quelqu'un a débobiné toute la bande, l'a découpée en fragments irréguliers, puis a essayé de tout recoller au hasard - sûrement en oubliant des bouts. Et il m'a remise dans le magnéto, en jouant avec les boutons "rembobiner" ou "avance rapide".
 
On se demande pourquoi c'est le bordel dans ma tête...

 


Je voudrais que tu te ramènes devant
Que tu sois là de temps en temps
Et je voudrais que tu te rappelles
[...]     Notre amourette éternelle, artificielle.

Je voudrais que tu m'appelles plus souvent
Que tu prennes parfois les devants.

[Louise Attaque - J't'emmène au vent]



    Ah et puis y a ça. Je deviens vraiment irascible et susceptible. Pour une fois que ça me plaît vraiment, on dirait que je fais mo possible pour ftut foutre en l'air. Bon je vais arrêter de me lancer des pierres et de faire la complainte-de-l'émo-mal-dans-sa-peau-et-même-qu'il-va-suicider-son-dark-hamster-pour-le-prouver, parce qu'en plus, y en a qui se sentiront obligé(e)s de me lancer des fleurs :p

Sur ce, un peu de diastéréoisomérie, on n'en a jamais assez.

Jeudi 17 septembre 2009 à 22:00


















SECRETS HURT


J'ai les doigts qui puent l'vomi. Merde.



















Lundi 14 septembre 2009 à 19:43



"... et là j'ai pas trouvé la suite.
-Vous démissionnez bien vite quand même."

Lui montrer mon brouillon tout raturé, témoin de plus d'une heure de recherches infructueuses et frustrantes ? Et prendre ainsi le risque de s'entendre dire :

"Et avec tout ça, vous n'avez même pas approché de la solution ? Faudrait voir à devenir efficace maintenant".

*Mais qu'est-ce que je fous là, bordel ?*
 

En même temps, j'avais pas trop le choix. Pardon, on a toujours le choix. Je la refais : je n'avais pas de choix plus satisfaisant. Alors je me contente de compromis, comme dans tous les domaines. Ma vie n'est même pas en noir et blanc, juste grise et fade. Même la prépa, c'était drôle les premiers jours. Comme tout ce que je connais. Et puis ça devient une corvée, comme pour tout. Des fois, les couleurs se ravivent, pour quelques minutes,voire quelques heures. Faut croire que je suis une éternelle insatisfaite. Si seulement je pouvais exceller dans un domaine, un seul. Et puis, c'était prévisible. Que les autres ne se rendraient pas compte de ce que ça allait me demander. Non je ne peux pas te téléphoner. Non je ne peux pas te voir. Non je ne peux pas sortir. J'révise comment c'est fait un sécateur, c'est tellement plus fun. Allez, au plaisir.

Mardi 1er septembre 2009 à 14:16




J'ai essayé de me suicider du haut de mon égo...





 
Ne faire aucun bruit. Avant les yeux rougis et les mains tremblantes, les entrailles se tordent, tandis que mes doigts caressent ma gorge. Ma gorge en feu de sentir tant d'espoirs régurgités, contre tant de déceptions ravalées de travers. Oui, je ne pense plus qu'à moi, à mon image dans ce miroir, à me plaindre. Marre de faire semblant de penser à vous, alors que tout ce qui m'anime, c'est mon propre intérêt. Je, je et... je. Comment être belle, être intelligente, être sympathique. Exceller dans quelque chose, n'importe quoi pourvu que je sois parfaite ne serait-ce qu'un seconde, ne fut-ce aux yeux que d'une personne. 

Cesser cette dépendance, cesser de se morfondre, de se trouver une kyrielle de nouvelles addictions, pourvu d'éliminer celle qui se profile à l'horizon de ma conscience. Déterrer les fées diaphanes d'une période que je n'ai jamais vécu. Construire des idéaux factices pour me faire croire que je donne un sens à ma vie. Je ne sais même plus si je suis pleine d'illusions ou bien complètement blasée. Ou si j'ai la suprême illusion de ne plus avoir d'illusions.

 
Y a des gnomes qui se prostituent dans ma tête
[C'est un bordel monstrueux]
Vivement la sortie du labyrinthe.








 
... je n'ai pas encore atterri.

Dimanche 30 août 2009 à 23:12

 

 


D
ELYSID




Des kaléidoscopes dérangeants, mon jupon est une fusée dans le miroir. Le miroir me nargue de sa voix de chocolat fumant. Moi, je tourne en te regardant dans les yeux. Des yeux bruyants et dilatés, sous l’effet du rat enfermé dans ma cage thoracique. Des arcs-en-ciel fusionnés sont surpris tandis qu’ils forniquent. Mais je m’en fiche, moi c’est avec les étoiles que je voudrais chanter, dessiner, rêver, crever. Mais il n’y a que du tulle qui se dissout entre mes mains acides, et mon chapeau clignote, de tout plein de couleurs molles et douces. Douces voire doucereuses, mon tympan en clignote lui aussi d’ailleurs. Cette putain de moquette a l’odeur d’alcool dégénéré, et d’envies recrachées, puis soigneusement effacées. J’entends des angoisses monter en noir et blanc, puis en couleur.
 

Des kaléidoscopes, vous dis-je. Des nefs entières de kaléidoscopes qui tourbillonnent autour de mon lit, et se subliment dans le Labyrinthe. Le marchand de sable est passé, il m’en a laissé des spirales entières et infinies, qui coulent entre mes doigts silencieux. Tout se perd, tout m’échappe, même mon jupon qui s’était fondu avec ma peau. Je perds même mon eau et mon sel, laissant des sillages scintillants derrière moi, au sol, sur les murs, au plafond, sur ton visage et dans les nuages. Et la fenêtre s’est cognée contre moi, j’ai senti la caresse de ses mille éclats d’ironie contre la soie froissée de mes joues. Dernier éphémère.


 

Jeudi 27 août 2009 à 19:01





Mal au coeur, mal à la tête, mal au ventre.
Envie de gerber.




Mal au coeur, mal à l'âme, mal à l'égo.

Gerber mon envie.

Mercredi 29 juillet 2009 à 19:27




"Mais réfléchis un peu ♫
♪ L'amour n'est pas un jeu
♫ Même si c'est ta devise ♪
Comme au temps des cerises." ♫



Saloperie de nymphomane.
 

Dimanche 26 juillet 2009 à 19:34

Et oui, même moi je range ma chambre - des fois. Enfin je dégage la première couche de bazar, tout du moins. Et je retrouve des bouts de papier, des débuts de textes écrits à l'arrache, datant d'au moins un an. Extraits, livrés bruts :



"Ne pourrais-je donc plus jamais goûter à ce fruit défendu ? Mes lèvres, blêmes et desséchées, aimeraient à nouveau effleurer cette douce saveur, pour ne plus jamais sentir l’amertume du trop peu. L’éternité à caresser de mes yeux sa brillance sera trop longue à vivre. Je préférerais mourir, éphémère papillon d’une nuit. Sombrement resplendissant."




"Regardez-moi ces mécanismes humains. Ils vont et viennent dans leur insouciante ignorance. Ils refont encore et encore les mêmes gestes vains de l’immensité restreinte du cycle de la vie. Toutes leurs journées se répètent, identiques les unes aux autres, grises. Et ça leur plaît. Leurs sourires si éphémères en témoignent. Leurs larmes sèches aussi. Et je prie pour leur mémoire fictive."

Mercredi 1er juillet 2009 à 16:15

"I'm a fake with blood on my hands."
"Lying on a bench, waiting for a soul to pick me up into the Lost and Found."



"Be unkind, it's all you're good for"

"I need you, come on closer - I'm so sad, so fucking mad, it's too bad, it's all I'm up for."

To ashamed to write anything else.

[Yellow Tricycle]





 


[Beneath this mask there is more than flesh. Beneath this mask there is an idea, Mr. Creedy, and ideas are bulletproof. ]


"Au diable les rêveurs qui..."

[A ceux qui dans l'union pensent oublier un peu qu'on ets tristes ici-bas, et qu'ici solitude est le dernier repas]


Jeudi 18 juin 2009 à 17:28

Flotter, s'envoler.
What a WEIRD feeling... mais tellement agréable.
Je n'étais plus rien, tu sais. J'étais un ange, tu sais.
Un de ces anges qui n'ont rien à pleurer. Un qui tournait, tourbillonnait.
J'avais faim, tu vois. Faim de tout, de fumées, de nourriture, d'envolées, et surtout de chaleur.


Quand j'ai voulu marcher, j'ai volé.
J'ai flotté, et puis j'ai voulu aller plus haut. J'ai tourné de plus en plus vite. Hop, une inspiration, une expiration. Une dose. Et la même, une autre fois.


Et j'étais partie dans le ciel, avec Lucy et ses diamants.
Et j'étais tombée sur la moquette, avec moi et mon rire.

 

Je suis pitoyable, les bras renfermés sur des nuages autour de mon ventre, mais je flottais, je t'assure. Vraiment.
Et puis Rimbaud, il m'aimait bien.


(avec des cernes sous les yeux
ça faisait ressortir le bleu,
il disait)

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast