Encore une bouffée ou deux, et puis tournez manèges dans ma tête. Quand mes idées font de telles farandoles, j'en viens à oublier tous ces problèmes si futiles qui me prennent cependant tellement la tête. Lorsque vous avez mal quelque part, votre cerveau se focalise sur cette douleur et l'amplifie ; c'est pourquoi il faudrait que je m'occupe l'esprit ; mais mon esprit à moi, c'est un puzzle. Lézardé, morcellé, déchiré, écartelé. De partout, dans toutes les dimensions.
Alors laisser un bazar artificiel s'installer à la place, ça m'apaise. J'écoute la vie qui monte des trottoirs en contrebas. Jeudi soir en ville étudiante. Les échos d'alcool dansent à mes oreilles. En bas, l'agitation de la vie empressée, en haut le calme de l'infini serein. Contempler les étoiles achève de m'apaiser. Si seulement je pouvais m'y rendre, m'y jeter à corps perdu.


Il serait tellement beau de pouvoir plonger vers le haut.