kukka.lykoori

Faire vrai consiste à donner l'illusion du vrai

Jeudi 18 juin 2009 à 17:28

Flotter, s'envoler.
What a WEIRD feeling... mais tellement agréable.
Je n'étais plus rien, tu sais. J'étais un ange, tu sais.
Un de ces anges qui n'ont rien à pleurer. Un qui tournait, tourbillonnait.
J'avais faim, tu vois. Faim de tout, de fumées, de nourriture, d'envolées, et surtout de chaleur.


Quand j'ai voulu marcher, j'ai volé.
J'ai flotté, et puis j'ai voulu aller plus haut. J'ai tourné de plus en plus vite. Hop, une inspiration, une expiration. Une dose. Et la même, une autre fois.


Et j'étais partie dans le ciel, avec Lucy et ses diamants.
Et j'étais tombée sur la moquette, avec moi et mon rire.

 

Je suis pitoyable, les bras renfermés sur des nuages autour de mon ventre, mais je flottais, je t'assure. Vraiment.
Et puis Rimbaud, il m'aimait bien.


(avec des cernes sous les yeux
ça faisait ressortir le bleu,
il disait)

Vendredi 12 juin 2009 à 22:34

L'ennui s'égrène sur les cendres du Temps.
 

Dernier jour. Dernière fois que je voyais certaines personnes. Derniers cours de lycée. Je reviendrai dans ce bâtiment la semaine prochaine, pendant six jours et demi. Et je le quitterai définitivement. L'année prochaine, pour la première fois depuis sept ans, je ne ferai pas l'éternel même chemin, dans le Rue aux Cookies. Cette rue pavée, qui sent les croissants et le pain chaud le matin, le kebab et les grillades le midi, l'alcool et la clope le soir. Cette rue pavée si vivante, si animée, où marcher avec des talons est un véritable parcours du combattant.
Tant de dernières fois, et pourtant... et pourtant aujourd'hui, quand je suis partie, seule - attendant que certains partent, mais m'éclipsant avant que d'autres se décident à quitter leurs fauteuils -, et qu'on m'a rappelé que c'était ma dernière journée de lycée... et bien, j'aurais du, comme tout le monde à cette époque de l'année, ressentir quelque chose. La tristesse de laisser derrière moi certaines connaissances, des milliers de souvenirs (ceux de l'endroit où j'ai passé presque la moitié de ma vie), ou bien la joie d'enfin quitter ce lieux, d'aller vers du nouveau, vers l'inconnu.

Mais non. Rien de rien. J'ai haussé les sourcils et tourné les talons, avant que quelqu'un ne se décide à me suivre. Il y avait juste un vide, un grand vide. Quelque chose d'immense. J'avais beau chercher dans les tréfonds de mon âme - pour peu qu'on puisse la fouiller -, rien de rien. Il y a des fois comme ça où je ne ressens rien. Je ne me sens pas vivre. Je suis juste un pantin, guidé par des actions automatiques, logiques.

 
Je n'ai envie de rien. Ou plutôt, ce dont j'ai envie entraînerait inéluctablement par sa réalisation des conséquences dont je n'ai pas envie.

J'avais envie d'avoir envie.



 
Chez moi, personne. Que faire ? S'occuper l'esprit, surtout. Ne pas rester à traîner comme une loque, car alors se crée un cercle vicieux. Regarder un film ? Ouais. Boire ? Pitoyable en pleine aprèm. J'aime être pitoyable, et toutes les routes mènent au rhum, comme on dit. Et puis soudain j'avais envie de manger, manger mal et beaucoup. Pas grignoter un peu de chocolat. Non, j'avais envie de planter mes dents dans quelque chose de consistant et de bien gras. Un hamburger ou un kebab. Oui un kebab. Prendre mes clés, mon portable mon argent, remettre ces chaussures qui me font souffrir le martyre et hésiter. Se décider pour un Maxi Kebab Frites. Avec Ketchup s'il-vous-plaît. Il est 15h et alors ?
Que c'était bon. Satisfaire ses envies même les plus simples, sur un coup de tête. Pourquoi n'en suis-je pas capable pour le reste ? A force de les refouler pour pas qu'on ne devine ce que je désire, je ne ressens plus rien. Je suis une coquille vide, et même pas jolie. Et puisqu'il n'y a plus d'intérieur, tout est bon à jeter. Même pas capable de bosser.

*Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?*

Vomir les mots sur mon écran. Les livrer tels quels. C'est fou, j'arrive à ressentir quand j'écris. Quand je ris. Je ne suis plus jamais triste, plus vraiment. Juste mélancolique, énervée, consternée. Mais j'ai réussi à éradiquer la tristesse, je crois. A quel prix ?
 
Et puis ça faisait du bien de t'avoir au tél. Comme avant. J'suis crevée, mais je ne le regretterai pas. Car je me suis sentie revivre aussi hier soir.
 

Mardi 2 juin 2009 à 21:46

Stridentes sonorités
Affolantes hilarités
Distrayante rejetée.

 Âme en peine,
Elle erre.
Un sourire aux lèvres,
Elle traîne.

 Vous rassure,
Si misérable.
Enfouit par-delà les murs
Votre dérision effroyable. 

Elle se sent sur la page de votre vie une rature.
Déchirée en deux. Ouverte, détruite, divisée en de multiples cassures ;

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