Ces journées où l'on se réveille en
se disant que tout va bien aller, que ce seront autant de bons moments
pour faire le plein de moral, entre deux semaines de stress.
La motivations aux premières (ou dernières) heures du matin fut si
forte que je fis même des maths. Une première pour un samedi matin.
Puis on va de Charybde en Scylla. Tout dégringole et s'effondre au fur
et à mesure que les heures passent. Et, tandis que je me morfonds en
regardant des séries débiles et à perdre à des blind-test, il a qui ne
répond pas. Qui râle. Qui s'impatiente. Qui étale indécemment son
bonheur devant mes yeux frustrés. Qui me fait envier. Qui s'excuse
inutilement.
Alors je pars de mauvaise humeur dans les rues, désertes de ce côté du
terrain vague et de la caserne, même - et surtout - une samedi à 15h.
Je me perds presque sous le siel dont le gris acier fait peser une
chape apocalyptique et léthargique sur ma tête, heureusement protégée
par un casque. Saez y déchire ses larmes. Histoire que je me sente
moins seule. Ou pas.
[Que tout est noir... Comment te dire que tout est noir ? ... Comment j'ai peur... Comment j'ai froid...]
|-Saez-|
Et puis je la croise. La femme -de son âge- que je respectte le plus.
Je ne sais pas comment elle fait pour conserver et dégager cette
chaleureuse vitalité et cette créativité... En deux minutes à peine,
elle m'a offert sur un plateau d'argent mon sourire et sa chance. Je
crois que j'ai rarement été aussi reconnaissante.
Et là-bas, j'oublie tout entre les plots, virevoltant face aux miroir,
seuls intacts dans mon monde, en me battant tout en sachant qui va
gagner, en parlant bolas et coiffure, (LE) tulle et lumière noire,
restaurant et inscriptions. Cela ne devait durer qu'une heure, j'y suis
finalement restée plus de deux heures, juste à écouter leurs
conversations, les phrases musicales, à entrer et sortir de rideaux
fictifs et à apprécier le repos que m'offrait le parquet. En
définitive, ce que je croyais être une contrainte, la seule ombre au
tableau de ma journée s'est avérée en fait être la seule couleur (sous
lumière noire ? =D). J'les aime bien en fait.
J'en suisrepartie, deux sabres, deux dagues et deux rapières dans les
mains. Comme il m'a dit, avec ça j'aurais de quoi me défendre si
j'étais agressée. Comme je lui ai répliqué, si quelqu'un ose même
m'approcher. Non c'est pas fait exprès la déchirure. D'accord, le
bouton sans la carte pour le portail de derrière. Merci *pour ce que
vous ne pouvez imaginer* et bonne semaine.
Dehors, le ciel est toujours aussi déprimant. Aussitôt la grille verte
ou verte - ah non ouverte (ok, moi ma gueule)- la mélancolie s'abat à
nouveau sur moi et m'assaille comme une amie dont on ne veut pas mais
dont on accepte cependant la graine noire et le manteau ironique qui a
goût de vieille larme. Vite mon casque. Un gosse me dévisage. Un vieux
aussi. Un sourire apparait malgré moi sur mon visage, entre deux mèches
soulevées par la brise insolente. Un peu amer. C'est marrant, ce coût
de cendre pourrie me rappelle quelque chose...
Ma "fabuleuse" journée, peut-être ?