Un milliard de films, pour un unique scénario. Je nous vois déjà, dans la fin noire d'une journée, lui annonçant la fin noire d'autre chose, ce que j'ai sur le coeur. Promis, si d'ici ce soir là, il ne fait rien qui aille contre, je lui dis. J'en pleure déjà, misérablement, comme je le ferai sans doute dans trois jours, et lui ne dira rien, sera indifférent - en surface.


 




                     Face à la cuvette, je vide tout. J'espère peut-être me débarasser ainsi de tout ce qu'il y a en moi, jusqu'à devenir inconsistante moi-même. Un fantôme éthéré.
 
Un doliprane, un cigarillo.

                     A califourchon sur le rebord de la fenêtre, un pied sur le radiateur brûlant, l'autre sur la gouttières glacée. Je me demande vaguement pourquoi la lumière de la maison d'en face est verte, je n'ai jamais vu de gens à l'intérieur - encore une raison de se faire une infinité de films. Je rentre à l'intérieur, il gèle trop dehors. Comme toujours quand j'en suis aux comprimés placebo - les blancs -, la lune est pleine.
 
Ma pilule, de l'encens.

                    Ma tête tourne, je me cale entre le radiateur et mon lit, pour finir le cigarillo. Endlessly  tourne en boucle. Un cigarillo = 4 Endlessly. Mes cours en bordel sur mon lit, comme mes idées dans ma tête.
 

Je suis une boulimique (sentimentale).





"... et elle boit comme un trou, pour oublier qu'elle s'est trompée de rêve." (Bubble gum, Lolita Pille)